Et si la santé mentale comptait autant que la réussite scolaire?

Miss Bubble #2 a toujours eu une drôle de relation avec l'école.

Dès sa première année, il était évident qu'elle n'était pas comme les autres.

On a soupçonné le tdah, on la médicamenté et re médicamenté au fil des expériences catastrophique d'Une molécule à une autre.

Puis on a soupçonné une hypersensibilité. Confirmé par une évaluation en ergo, on à tenté de mettre en place des outils, des moyens, des actions pour l'aider à supporter l'école.

Et l'école, je l'ai supporté moi aussi. J'ai patiemment attendu mon tour. Année après année, j'ai tenté d'aidé Miss Bubble en rencontrant les enseignants au début de la rentrée. Trop souvent je me suis fait mal recevoir, traité d'alarmiste, me demandant patience et compréhension, l'heure n'est jamais à la prévention! J'ai donc laissé la rentrée scolaire passé, puis le 1er bulletin, puis Noël, pour enfin obtenir un peu d'aide pour ma Miss. J'ai été empathique envers les enseignants débordés, déjà les classes pleines d'enfants avec des plan d'interventions. Avec les directions d'écoles qui veulent son bien mais qui n'ont pas le budget, ni le temps, pour lui donner ce qu'elle a besoin. J'ai accepté avec reconnaissance les miettes de services qu'on me lançait en fin de course.. un peut de temps de TES, un peu de moyen adapté, un peu de psychoéducation, un peu de plan d'action... chaque année, obligé de recommencer à zéro.

D'une année scolaire à l'autre, en attendant que cette Miss Bubble mature, que certaines réponses apparaissent à travers son parcours. Qu'on élimine des pistes, qu'on rajoute des inquiétudes... et toujours, cette question de la part de l'école qui revenait quand je me faisais un peu plus insistante:

Comment son ses notes?

Miss Bubble réussi, envers et contre tous et malgré tous, à maintenir des notes plus qu'acceptable... . la recette parfaite pour passer entre les mailles du filets de l'école et de ses services.

Je dois confesser, que comme parent, j'ai quelques fois souhaité qu'elle devienne difficile à gérer à l'école. Qu'elle vomisse son mal être à ne pas être comprise, à grand coup de pitchage de pupitre ou de langage agressif et criard! Qu'elle refuse de continuer à endurer et qu'elle sacre et donne des coups de pieds! Qu'elle soit envoyée chez le directeur et le t.e.s. pour être calmée et maîtrisée...

Comment un parent peut en venir à souhaiter pareil chose? Moi qui prône le respect des autres, l'empathie, la conciliation et la bienveillance?

C'est peut être parce qu'à l'école on s'occupe beaucoup plus de la santé intellectuel des enfants sans prendre en compte leur santé mentale? Comme si un échec scolaire valait plus qu'un échec de l'Être!

La santé mentale des enfants sera au coeur des préoccupations des professionnels de la santé dans la prochaine année. La COVID ayant eu un impact majeur sur nos jeunes, nous commençons enfin à comprendre que la santé mental est étroitement liée à la santé physique et intellectuelle.

J'espère que dans cet éveil collectif, notre cher Ministre de l'éducation, ouvrira son portefeuille et permettra enfin aux écoles d'embaucher plus de professionnels et plus de personnels de soutien, pour qu'enfin, les Miss Bubble de se monde soit reconnus et accompagnés dans leurs défis quotidien! Que l'anxiété, l'hypersensibilité, le TDAH, et toutes ses comorbidités soit pris en charge rapidement, de façon préventive, pour permettre aux élèves de se sentir aimés et compris!

La réussite scolaire passe par une plus grande reconnaissance de l'importance de soutenir l'élève dans sa réussite scolaire et mentale!